Musset
BO du film Retour à Séoul, janvier 2022
Après Diamond Island (2016), Christophe Musset et Jérémie Arcache à nouveau réunis pour composer la bande originale de Retour à Séoul, le nouveau long-métrage de Davy Chou tout juste sorti en salle : https://idol-io.link/RetouraSeoul_ST

Sortie du EP « ORION +1 » le 22 mai 2020
iTunes : https://idol.lnk.to/Orion1
Orion, premier EP de Musset est sorti il y a tout juste un an comme un signal pour annoncer enfin un album solo, six ans après la séparation de Revolver dont il fut le co-fondateur.
Enregistré et mixé au cours de l’année 2019 avec la complicité de Stéfane Goldman (compositeur d’Imany) et de Bénédicte Schmitt (Labomatic Studios), ce premier album, pris dans la tourmente des bouleversements du monde voit pour l’instant sa sortie repoussée à des jours plus apaisés.
Pour patienter et annoncer son passage en distribution chez Idol, Orion devient Orion +1, avec une reprise de « Je ne peux plus dire je t’aime », chanson qui compte parmi les plus belles écrites par Jacques Higelin et dont Musset nous offre une interprétation lumineuse.
J’ai vécu ça comme un réflexe de survie. Il était temps que j’aille à la rencontre de celui que je suis vraiment.” Quand il compose encore la moitié fondatrice du groupe à succès Revolver, Christophe Musset enchaîne les dates, les radios, les promos, les Victoires de la musique… Fin des années 2000, on ne parle pas encore de “stream” mais le jeune leader pop-rock sent passer le courant : celui qui électrise, galvanise et vous crame. Addictions, culpabilité, vie personnelle en vrac. Aujourd’hui, Christophe parle avec tendresse de ces deux albums en anglais qui l’ont fait éclore, mais à l’époque, la force n’y est plus. Le groupe tire sa dernière balle en 2013. Il n’est pas rare que les artistes, au cours de leur carrière, doivent répondre à la question fatale : comment renaître ?
Contacts en poche, Musset s’envole d’abord au Pérou pour y percer le mystère de ses fameux rites initiatiques avant de s’installer au pays basque, près de sa famille, où il bosse un temps comme libraire et compose, preuve qu’il n’oublie pas tout à fait la musique, la B.O. du film Diamond Island du franco-cambodgien Davy Chou (le film obtient le prix SACD de la Semaine de la critique à Cannes, le Grand Prix du Festival de Cabourg, la mention spéciale du Prix Jean Vigo…). Loin, très loin des vanités et du showbiz, l’écriture et ses mots lui reviennent… en français, preuve qu’il est enfin prêt à tomber le masque.
En aurait-il fini avec l’éternelle adolescence ?
Converti, comme il le chante, “Aux chansons qui font ressurgir / Les vestiges d’un amour, d’un empire”, on le découvre adulte, posé, curieux des autres, des forces de la nature et de musicothérapie. Avec un sens aigu de la transmission et le regard plein de gratitude envers ceux qui l’entourent, le beau gosse aux boucles brunes n’a rien perdu de son doigté de guitariste ni de la juvénilité de son timbre. Jeune papa, Musset se réinstalle à Paris comme on reprend le cours d’une vie qu’on aurait laissée mûrir derrière soi. Il y rencontre un nouveau mentor d’expérience, Jean-Michel Reusser, qui voit en lui le potentiel d’un Damien Rice ou d’un Sufjan Stevens à la française, ces auteurs-compositeurs-interprètes dont la voix délicate se pose sur votre épaule. Tous deux travaillent aussitôt en miroir et dessinent un univers folk, doux et aérien. Musset, qui aime le cinéma et ses bandes-son, finit par chanter de premiers titres sincères, accessibles, épurés. Un E.P.* prend forme en épousant, Bénédicte Schmitt au mix, les contours de l’évidence. Ce n’est pas un hasard si Musset chante sur l’un de ses titres : “On n’est pas vraiment là jusqu’à ce que l’on s’en aille / On ne comprend qu’après”.
Comprenez donc : Musset revient !
Photo : Audrey Wnent
Je ne peux plus dire je t’aime
Aussi loin
Orion



